1794 - Niklas NATT OCH DAG

Stockholm, 1794. Une nouvelle année commence sous le régime autoritaire du baron Reuterholm, conseiller du roi. Dans une métairie de l’intérieur du pays, une jeune fille est retrouvée morte le lendemain de ses noces, victime d'une attaque de loups selon la version officielle. Personne ne semble vouloir aller plus loin, alors même que le jeune marié demeure introuvable. Désespérée, la mère de la victime décide de faire appel à Jean Michael Cardell...

Un an après les évènements narrés dans 1793, on retrouve donc ce vétéran de la guerre russo-suédoise (1788-1790) qui, avec la seule aide d'Emil Winge, le frère de l'avocat tuberculeux du précédent opus, se confronte au mal et à la corruption qui règne à tous les niveaux de la société suéduoise de la fin du XVIIIème siècle. La technique narrative est donc similaire à celle du précédent roman, et fait la part belle à une atmosphère étouffante de glauquerie, l'intrigue strictement policière ne demeurant finalement qu'un prétexte à une penture sociale sans concession et extrêmement dure.

Certes Niklas NATT OCH DAG ne se renouvelle pas mais il nous immerge sans mal dans son univers grâce à une très belle plume. Il sait aussi partager son empathie à l'égard de ses personnages, en tout cas ceux issus de la plèbe qui, en cette fin de XVIIIème siècle n'étaient rien face aux délires pervers des puissants.

C'est sombre, glauque même. Autant être prévenu parce que le lecteur aura bien du mal à y trouver ne serait-ce qu'une petite lueur d'espoir. Pour autant, comme son prédécesseur, 1794 est un roman qui se lit sans mal dès lors que l'on prend conscience que l'on est plus en présence d'un roman social que d'un énième polar historique.