Le Débat des dames achève la convergence du Tournoi des preux et du Conte de l'assassin. Après le roman courtois, puis l'immoralité de Don Benvenuto Gesufal, Jean-Philippe JAWORSKI fait le choix d'un roman dans la pure tradition du Fantastique et dans lequel l'intrigue de construit autour des manœuvres de moins en moins secrètes d'un culte obscur.
C'est Ædan de Vaumacel, le chevalier aux épines, qui en fait les frais tout en poursuivant sa quête d'honneur à retrouver. Quant au narrateur, resté mystérieux tout au long de la trilogie, il se dévoile enfin dans les ultimes pages, encore qu'à demi-mots, mais de façon parfaitement explicite. Ainsi JAWORSKI achève-t-il sa trilogie sur une pirouette plutôt maligne à défaut d'être totalement inattendue.
A l'heure du bilan, force est de reconnaître le plaisir généré par la lecture du Chevalier aux épines. Certes l'intrigue dans son ensemble n'est in fine pas transcendante, mais elle est émaillée de nombreux épisodes mémorables. Surtout, il y a la prose de Jean-Philippe JAWORSKI qui, elle, est toujours impeccable, subtilement travaillée, et contribuant à elle seule au développement de son univers.
L'auteur est doté d'une plume exceptionnelle, on le sait depuis ses débuts. Il le démontre une nouvelle fois avec Le Chevalier aux épines et convaincra certainement qu'il n'a pas d'égal pour donner vie à ses univers fantastico-médiévaux.