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Première traduction française d'un roman publié pour la première fois aux Etats-Unis en 1953, première traduction du roman qui a inspiré Sergio Leone pour le scénario et la réalisation de son ultime film, Il était une fois en Amérique fait aujourd'hui son entrée en librairie.

Alors qu'en est-il ? On y retrouve bien entendu Noodles, Max et les autres gamins qui grandissent pendant les années 1920 et 1930 dans le milieu des petits voyous du Lower East Side, quartier juif de New York. Gamins sans véritables envergures, ils deviennent des adultes à l'avenant, à savoir des petits truands sans guère de panache, dotés de beaucoup de chance, et surtout d'une brutalité leur permettant d'assoir leur réputation. Harry GREY, par la voix de Noodles, nous raconte son histoire personnelle de manière factuelle, ne s'embarrassant guère de sentiments, en tout cas s'en débarrassant très vite. Comme ses personnages finalement, le récit demeure plat tout du long et d'une linéarité à toute épreuve.

Car dans le roman il n'est nullement question d'allers et retours entre le passé (les années 20 et 30) et le présent (la fin des années 1960) comme a pu le faire Sergio Leone. GREY se contente de nous raconter l'histoire du petit gang, de sa naissance à sa dissolution sanglante, sans se projeter dans l'avenir, et même s'il laisse la porte entrouverte pour une éventuelle suite à la fin du roman, l'ensemble manquant cruellement de l'épaisseur qu'avait réussi à lui donner son illustre adaptation cinématographique.

Il était une fois en Amérique, en tant que texte, est donc un petit roman de gangsters bien de son temps. Il se lit sans déplaisir, mais pourrait être oublié illico s'il n'y avait pas le fameux film. Finalement, son principal mérite est de nous rappeler le génie de Sergio Leone qui d'ailleurs signe une très belle préface en nous expliquant le pourquoi du comment.

Il était une fois en Amérique - Harry GREY (The Hoods, 1953), traduction de Caroline NICOLAS, Sonatine, 2024, 624 pages

Il était une fois en Amérique - Harry GREY (The Hoods, 1953), traduction de Caroline NICOLAS, Sonatine, 2024, 624 pages

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