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Quelques centaines d'années après la colonisation contrainte de La planète aux vents de folie, l'humanité s'y reconstruit. La planète a été baptisée Ténébreuse et les pouvoirs extra-sensoriels qu'elle suscite chez les humains sont désormais connus sous le nom de laran. Si ce dernier est à la base des avancées technologiques, en particulier grâce à la télépathie et à la télékinésie, il est assez mal maîtrisé et peut conduire à des drames, notamment à l'adolescence avec la maladie du seuil, souvent mortelle. Cela a d'ailleurs conduit les hommes à mettre en place un vaste programme de sélection génétique pour préserver ou développer certains larans. Mais il y a aussi de graves problèmes de consanguinité, liés au nombre réduit de colons originels.

 

En-dehors des avancées technologiques, la société humaine est de type féodal et peut être comparée à notre Moyen-Âge. Les familles nobles se disputent les domaines, n'hésitant pas à entrer en guerre pour y prendre le pouvoir, et à négocier des unions pour le renforcer. Dans un tel contexte les femmes sont souvent au coeur des tractations, comme Dorilys, fiancée à onze ans, et dont le promis cherche à abuser d'elle prématurément. Mais la jeune fille est dotée d'un puissant laran, qui lui permet de commander aux orages, et tue ainsi son futur époux en voulant se défendre.

 

Reine des orages est consacré à l'histoire de cette jeune fille, en particulier à sa formation pour maîtriser son laran et passer le cap fatidique de la maladie du seuil. Son père n'oublie pas pour autant qu'il doit la marier pour maintenir la famille au pouvoir dans le domaine d'Aldaran. On découvre ainsi les caractéristiques essentielles de la société ténébrane à son stade médiéval, de son organisation politique au rôle majeur du laran dans toutes ses composantes. La condition féminine, comme souvent avec l'auteure, est un thème central et récurrent.

 

Pour cela Marion Zimmer BRADLEY développe une intrigue plutôt simple et met en scène des personnages assez stéréotypés. Pour autant le roman, véritable tragédie, est agréable à lire et peut être considéré comme une seconde introduction à La romance de Ténébreuse. Car il y a véritablement tout un monde entre les deux premiers romans du cycle, monde dont on ne pourra découvrir la cosmogonie qu'à travers Les chroniques de Ténébreuse, recueils de nouvelles écrites quasi exclusivement par d'autres auteures que BRADLEY, et pour lesquels elle s'est fait avant tout anthologiste.

 

CITRIQ

La romance de Ténébreuse - Marion Zimmer BRADLEY (Darkover) ; Reine des orages (Stormqueen !, 1978), traduction de France-Marie WATKINS, illustration de Wojtek SIUDMAK, Pocket collection Science-Fiction n° 5348, 1989, 448 pages

La romance de Ténébreuse - Marion Zimmer BRADLEY (Darkover) ; Reine des orages (Stormqueen !, 1978), traduction de France-Marie WATKINS, illustration de Wojtek SIUDMAK, Pocket collection Science-Fiction n° 5348, 1989, 448 pages

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