Avec son nouveau roman, Michel BUSSI ne renouvelle assurément pas sa bibliographie. Le cadre est connu (la Normandie, et plus précisément Rouen), la trame temporelle longue (une habitude chez l'auteur), le rythme soutenu grâce à l'enchaînement de courts chapitres à l'écriture nerveuse, et bien sûr une accumulation de twists, indéniable spécialité de l'auteur.
La nouveauté est donc à rechercher dans son thème, celui de l'Aide sociale à l'enfance et des travailleurs sociaux. On s'attache d'ailleurs rapidement à la jeune héroïne que l'on voit grandir avec sa détermination et sa colère qui n'en finit pas de grossir pour se transformer inexorablement en soif de vengeance.
Mais tout cela est un peu facile, manichéen en diable (les pauvres victimes vs les riches pourris) et (trop) plein de bons sentiments. A aucun moment Michel BUSSI ne sort de sa zone de confort et ne surprend son lecteur.
Mon cœur a déménagé ravira donc les nombreux amateurs de l'auteur. Les autres passeront un agréablement moment, avant de l'oublier sitôt le livre refermé.