Sixième enquête de Cormoran Strike (et Robin Ellacott), Sang d'encre prend pour cadre principal le milieu du film d'animation et ses contingences avec Internet et les réseaux sociaux ; de ce point de vue la thématique est donc éminemment contemporaine. Pour la forme on reste sur ce qu'il y a de plus classique dans le genre Policier, Cormoran Strike et Robin Ellacott enquêtant indirectement sur le meurtre d'une jeune créatrice en tentant de démasquer les protagonistes derrière le jeu des pseudonymes utilisés sur la toile.
Le reste est conforme à ce que Joanne K. ROWLING alias Robert GALBRAITH nous a donné l'habitude de lire, à savoir une intrigue policière maîtrisée et saupoudrée de contingences domestiques du côté de ses deux enquêteurs. Ces dernières n'ont certes rien d'imprévisibles, peuvent même parfois donner l'impression d'un artifice facile pour tirer à la ligne, mais elles donnent aussi une légèreté bienvenue à l'ensemble.
Sang d'encre est donc un roman facile qui doit être considéré uniquement comme un divertissement. Dans cette catégorie, l'exercice est pleinement réussi, bien que peut-être un peu long du fait de ces péripéties annexes justement. Par ailleurs, les transcriptions des divers tchats et conversations virtuelles, et elles sont nombreuses, ne sont pas toujours d'une lecture facile. Comme dans la réalité finalement…
Pour mémoire, Sang d'encre fait suite à L'appel du coucou, Le ver à soi, La carrière du mal, Blanc mortel et Sang trouble. Si chaque intrigue est en elle-même indépendante des autres, l'évolution des deux personnages principaux invite à lire ces romans dans cet ordre.