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Depuis un millénaire, l'Empire Ultime est un univers sombre dans lequel la nature a laissé la place à des brumes et des pluies de cendres perpétuelles. Les familles nobles y exploitent la population des skaa, tous étant dirigés d'une main de fer par le mystérieux et supposé immortel Seigneur Maître. Dans la capitale, Luthadel, la jeune Vin survit tant bien que mal dans une bande de voleurs jusqu'à ce que sa route croise celle de Kelsier. Ce dernier est un Fils-des-brumes et détient à ce titre de puissants pouvoirs en allomancie, la magie des métaux ; il fait découvrir à Vin qu'elle est dotée du même don et la convainc de la rejoindre dans son projet de révolte contre le pouvoir en place. Son objectif : rien de moins que d'abattre le Seigneur Maître par le biais d'une révolution organisée subtilement autour des petites gens de l'Empire.

Ce premier tome de la trilogie Fils-des-brumes s'inscrit donc dans la plus pure tradition de la High Fantasy. Son thème central est la lutte du Bien contre le Mal, l'originalité relative étant à rechercher dans la position initiale de l'un et de l'autre, le Mal étant au pouvoir dès le départ, le Bien cherchant à l'en déloger. Citons aussi l'idée de Brandon SANDERSON de développer son intrigue autour de l'organisation d'un cambriolage aussi complexe qu'audacieux, digne des romans et films de gentlemen cambrioleurs, quelques actes de violence en plus.

Pour le reste le lecteur se retrouve en présence d'une galerie de personnages stéréotypés, à commencer par Vin, la jeune fille naïve aux bons sentiments et aux pouvoirs ignorés, et Kelsier, l'aventurier maudit qui s'est juré de se venger ; SANDERSON joue d'ailleurs beaucoup sur l'antagonisme de ces deux caractères. Quant au bestiaire traditionnel de la Fantasy il est utilisé avec parcimonie, ce qui n'est pas le cas de la magie, omniprésente, et autour de laquelle l'auteur bâtit tout son récit ; en décrivant son fonctionnement très précisément, le lecteur peut même avoir parfois l'impression de lire des détails dignes d'un livret sur les règles d'un jeu de rôle.

Le résultat final est un divertissement facile empreint de quelques longueurs et dans lequel les éléments de suspense tombent trop souvent à plat. Reconnaissons par contre à SANDERSON un savoir-faire indéniable pour structurer son récit, et une cinquième et dernière partie particulièrement réussie. Il confirme ainsi son appartenance au vaste groupe des spécialistes d'un genre certes éculé mais au succès commercial rarement démenti.

CITRIQ

Fils-des-brumes - Brandon SANDERSON (Mistborn Trilogy) ; L'Empire Ultime  (Mistborn : The Final Empire, 2006), traduction de Mélanie FAZI, illustration de Christian McGRATH, Orbit, 2010, 606 pages

Fils-des-brumes - Brandon SANDERSON (Mistborn Trilogy) ; L'Empire Ultime (Mistborn : The Final Empire, 2006), traduction de Mélanie FAZI, illustration de Christian McGRATH, Orbit, 2010, 606 pages

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