Alors qu’elle pensait profiter d’une retraite paisible, la générale Turyin Mulaghesh est renvoyée sur le terrain par la Première ministre de Saypur. Car une agente a disparu à Voortyashtan, la Cité des Lames, ancienne demeure de la déesse de la guerre et des massacres. Cette disparition semble être liée à la récente découverte d’une substance minérale, la thinadeskite, dont les propriétés amplifient la puissance des courants électriques. Phénomène naturel ou intervention divine, pour Turyin Mulaghesh il vaudrait mieux que cela ne soit pas l'œuvre de Voortya elle-même…
Deuxième tome des Cités divines, La Cité des Lames reprend les mêmes ingrédients que le précédent opus. Sur fond d'enquête policière, il met en scène un univers riche dans lequel la Fantasy est mâtinée de Steampunk. La thématique tourne toujours autour de la colonisation, cette fois axée sur l'armée et son rôle dans l'exploitation des nations conquises. La question sous-jacente qui est posée tout au long du roman est de déterminer si l'armée a vocation à agir « pour posséder quelque chose, ou pour que d'autres puissent un jour posséder quelque chose » (Chapitre 9).
A nouveau, et quelle qu'elle soit, la réponse à cette question est politique est donne une indéniable épaisseur au roman de Robert Jackson BENNETT. L'effet de découverte est toutefois quelque peu passé par rapport à La Cité des marches, mais demeure avec La Cité des lames un divertissement aussi pertinent que réussi.