Le Roi sorcier Kaiisteron et son amie Ziede se réveillent inhumés dans un tombeau abandonné au beau milieu de l’océan. Pour autant aucun des deux n'a de souvenir de la façon dont ils y sont arrivés. A grand renfort d'invocations, ils remontent la piste de leur aventure, laquelle concerne aussi la disparition pure et simple de Tahren Stargard, l’épouse de Ziede. A mesure que le fil est remonté Kaiisteron prend conscience qu'ils sont au cœur d'une machination politique, et qu'ils sont tous trois victimes d'une volonté de renouvellement des alliances politiques qui avaient cours jusque-là. Contre toute attente les Bienheureux immortels qu'ils sont se voient désormais en danger d'extinction…
Prix Locus 2024, Roi Sorcier relève d'une High Fantasy complexe du fait de la multiplicité des personnages et de leur nature divine. En soi, c'est le premier intérêt du roman, lequel vaut avant tout pour sa structure qui entremêle habilement le À présent et le Autrefois, ce dernier s'avérant in fine plus intéressant que le premier.
Force est toutefois de reconnaître que Martha WELLS ne parvient pas à capter pleinement l'attention du lecteur, lequel aura bien du mal à étouffer nombre de bâillements au fil du récit. Les lecteurs habitués de la plume de l'auteure, et pensant retrouver l'enthousiasme suscité par son Journal d'un AssaSynth, en seront donc pour leurs frais. En prime le vocabulaire mâtiné de wokisme pourrait bien sceller définitivement leur agacement.
Pour faire bref, à moins d'être un inconditionnel de High Fantasy, le lecteur pourrait bien passer totalement à côté de ce Roi Sorcier.