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Les rues de Laredo vient conclure les aventures Woodrow Call. Chronologiquement, il suit même le magnifique Lonesome Dove, La marche du mort et Lune comanche en étant des préquelles. Acceptons donc ces bizarreries de l'édition, d'autant plus que chaque roman de la série peut se lire indépendamment.

Dans Les rues de Laredo on retrouve un Woodrow Call vieillissant. L'ancien capitaine des Texas Rangers est désormais reconverti en chasseur de primes et se voit engagé pour éliminer Joey Garza, un dangereux criminel mexicain qui s'est fait une spécialité de l'attaque des trains. C'est avec une équipe hétéroclite et peu compétente qu'il va et vient autour de la frontière qui sépare le Texas du Mexique. De plus le pays a bien changé ; la frontière de l'Ouest n'existe plus, le territoire est quadrillé de lignes de chemins de fer, cow-boys et indiens ne sont plus ce qu'ils étaient, pas plus que les hors-la-loi d'ailleurs. Seuls Call et Garza semblent incarner une époque désormais révolue...

C'est donc un Western crépusculaire que Larry McMURTRY nous propose ici. Classique dans sa forme (une simple traque émaillée d'épisodes pour le moins violents), il est le prétexte à la mise en scène d'un monde en passe d'achever sa mutation où tous les hommes ne sont pas capables d'y prendre part. C'est le cas de Woodrow Call, toujours aussi attachant, mais pour lequel le lecteur sent bien qu'il mène ici son ultime mission.

Sans atteindre les sommets de Lonesome Dove, Les rues de Laredo nous offre un grand plaisir de lecture qu'il convient de ne pas bouder le temps de quelques heures.

Les rues de Laredo - Larry McMURTRY (Streets of Laredo, 1993), traduction de Christophe CUQ, Gallmeister, 2020, 752 pages

Les rues de Laredo - Larry McMURTRY (Streets of Laredo, 1993), traduction de Christophe CUQ, Gallmeister, 2020, 752 pages

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