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Après deux tomes très différents, Acceptation clôt la trilogie du Rempart Sud en faisant la synthèse des deux précédents opus.

Trois fils narratifs s'entremêlent. Il y a celui de Control (le narrateur d'Autorité) et Oiseau Fantôme (la biologiste dans Annihilation et Autorité), celui de la Directrice (la psychologue dans Annihilation) et celui de Saul, le gardien du phare, pas encore rencontré mais très souvent évoqué, tant dans Annihilation que dans Autorité. Tous sont plongés dans la zone X et apportent leur vision personnelle de cet univers singulier. Et si la plupart perdent pied dans cet univers anachronique, c'est finalement le premier d'entre eux, le gardien du phare, qui en donne la vision la plus claire et peut-être la plus cartésienne.

C'est ainsi que le lecteur est appelé à l'acceptation d'une zone X comme univers parallèle généré par l'activité des Hommes. On touche-là à la grande force de Jeff VANDERMEER, celle de générer l'angoisse, voire la peur, de la seule observation de la faune, de la flore et de certains vestiges de l'activité humaine sur un territoire circonscrit.

C'est définitivement très fort et d'une incommensurable originalité. Et cela vaut pour la trilogie dans son entier, qui gagne d'ailleurs à être lue d'une traite.

Acceptation - Jeff VANDERMEER (Acceptance, 2014), traduction de Gilles GOULLET, illustration de Eric NYQUIST, Au Diable Vauvert, 2018, 384 pages

Acceptation - Jeff VANDERMEER (Acceptance, 2014), traduction de Gilles GOULLET, illustration de Eric NYQUIST, Au Diable Vauvert, 2018, 384 pages

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