L'épouvantail - Michael CONNELLY

Une bonne dizaine d'années après Le poète, Michael CONNELLY décide de renouer avec le personnage de Jack McEvoy.

Celui-ci est désormais journaliste au L. A. Times. Encore est-il que cette situation est en passe de devoir se décliner au passé puisqu'il fait partie d'un plan social qui vise à remplacer les plus anciens par des plus jeunes, non pas pour leurs talents mais pour leurs coûts. Mais comme on lui accorde deux semaines pour former sa remplaçante, la fierté de Jack McEvoy lui dicte de frapper un grand coup en écrivant un article qui fera date...

C'est ainsi qu'il s'intéresse à l'histoire d’Alonzo Winslow, un dealer de 16 ans accusé de meurtre et que seule sa grand-mère défend encore. De fait McEvoy découvre rapidement que d'autres meurtres, bien antérieurs, ont d'étranges similitudes avec celui donc est accusé le jeune Alonzo. C'est ni plus ni moins la signature d'un tueur en série machiavélique qui détecte rapidement qu'il est passé sous surveillance...

On l'aura compris, L'épouvantail est une énième variation sur le thème du tueur en série. La particularité de celle-ci est peut-être sa toile de fond, celle d'une société dans laquelle les technologies de l'information régissent tout. Le tueur en question est un maître en la matière, sa maîtrise lui permettant de détecter ses proies et de surveiller ses arrières ; la presse traditionnelle en est la victime, le format « papier » ne pouvant que plier face au numérique, McEvoy devant d'ailleurs en faire les frais.

Au final, si L'épouvantail n'est pas particulièrement original il est aussi un roman parfaitement maîtrisé et construit. Michael CONNELLY démontre une fois de plus qu'il est un maître dans le genre et produit tout simplement un excellent divertissement.