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Sous-titré Une histoire orale de la Guerre des Zombies, World War Z prend la forme d'un rapport que le narrateur rédigea initialement pour les Nations unies, une dizaine d'années après un conflit qui dura semble-t-il à peu près autant de temps. Il prend la forme de courts entretiens que le narrateur eut avec une multitude d'acteurs survivants du conflit partout dans le monde, constituant ainsi une " somme historique consacrée à la plus grande guerre de tous les temps ".


Max BROOKS nous avait prévenu, la menace était latente, et le demeure : les zombies ont fini par envahir la Terre et ont menacé d'extinction l'humanité toute entière. Il faut dire que face à une telle menace elle n'était pas préparée, que ses dirigeants ont commencé par faire de nombreuses erreurs, et qu'après la panique désordonnée elle a réorienté sa stratégie pour retourner une situation désespérée au prix d'une infinité de vies brisées.


C'est d'ailleurs à ces vies que le narrateur s'intéresse en priorité. Il interroge un panel représentatif de la population  mondiale, des civils et des militaires bien sûr, mais aussi des témoins qui ont sombré dans la folie et des volontaristes, en passant par les désespérés. Mais à travers leur tragédie, il dissémine aussi ici et là des données technologiques, sociales, politiques et économiques qui permettent de comprendre le cours d'un conflit improbable, à défaut de comprendre ses causes.


Et c'est ainsi que World War Z devient un véritable roman engagé contre la guerre au sens large, le lecteur comprenant que l'histoire du conflit qui lui est racontée est aussi celle de tous les autres conflits qui ont marqué la véritable Histoire.
 

Et cela fonctionne terriblement bien ! La prose de Max BROOKS rend immédiatement captif ses lecteurs en les prenant aux tripes pour les forcer à regarder en face l'horreur qu'est la guerre et les faiblesses du genre humain. De l'arrogance des puissants à la passivité de la masse, en passant par la bêtise de tous, l'ensemble des composants de l'humanité est montré du doigt pour ses défauts et ses erreurs, sans oublier bien sûr qu'une guerre est aussi, et avant tout, une tragédie.

 

CITRIQ

World War Z - Max BROOKS (World War Z, 2006), traduction de Patrick IMBERT, illustration de Néjib BELHADJ KACEM, Calmann-Lévy collection Interstices, 2009, 434 pages

World War Z - Max BROOKS (World War Z, 2006), traduction de Patrick IMBERT, illustration de Néjib BELHADJ KACEM, Calmann-Lévy collection Interstices, 2009, 434 pages

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