Suite directe de Un pour deux dans son intrigue, L'un ou l'autre est doté des mêmes qualités que son prédécesseur, bien que le mystère des deux personnalités que sont Renée et René soit désormais connu des lecteurs.
Signalons néanmoins qu'en tant qu'amateur éclairé de séries télévisées, Martin WINCKLER en reprend les codes tout au long de son roman. Il fait bien entendu de nombreuses références à des séries existantes dans le fil de son récit, et il va même jusqu'à le chapitrer comme une saison de douze épisodes suivis d'un générique introduisant la troisième saison à venir. Enfin, le roman est introduit comme si l'intégrale de cette saison était vue par un homme, qui ne connaît pas la première, chez un couple d'amis, qui l'a beaucoup apprécié ; le trio ne se prive alors pas d'interrompre la diffusion quand il s'agit de rappeler les personnages et les évènements clés de la première saison. Le lecteur se retrouve ainsi embarqué dans une véritable soirée télé entre amis.
Originalité et humour sont donc les principales caractéristiques de L'un ou l'autre, en tout cas dans sa forme. Sur le fond, Martin WINCKLER s'inspire en revanche de faits réels, les ressemblances de certains personnages, notamment politiques, avec des personnes existantes ou ayant existé n'étant absolument pas fortuites ; et de ce point de vue certains agissements sont tout sauf drôles...
Ainsi, L'Un ou l'autre se pose comme un divertissement original qui aborde des sujets graves sur un ton léger. On pourrait reprocher à l'auteur d'aller un peu loin dans l'imagination, certains faits étant un peu gros, mais ce serait oublier qu'une série télévisée doit s'appuyer sur un scénario choc pour garder captif ses téléspectateurs.
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