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Deux adolescents sont amoureux. La jeune fille lui parle un jour de la Cité dans laquelle il ne pourra se rendre que s'il voulait connaître un jour son vrai moi. Puis elle disparaît. Le jeune garçon, qui devient bientôt homme, passe alors sa vie à la rechercher, allant même jusqu'à trouver cette fameuse Cité, franchir ses murailles, perdre son ombre et devenir liseur de rêves dans une bibliothèque vide de livres et de lecteurs…

La Cité aux murs incertains ne peut en aucun cas cacher l'identité de son auteur. Car Haruki MURAKAMI signe-là une œuvre cryptique et métaphorique comme il en a le secret, explorant des thèmes récurrents dans sa bibliographie, tels que l'isolement, la mémoire, ou la quête de soi. Plus encore, et comme l'auteur l'explique dans sa postface (exercice rare chez MURAKAMI), ce roman est en quelque sorte une réécriture de La Fin des temps, à tout le moins une autre façon d'appréhender les mêmes thématiques dans un univers dual, l'un onirique, l'autre réaliste.

L'ensemble forme un récit introspectif, mêlant métaphore et banalité du quotidien, avec ici et là de nombreuses références littéraires et musicales. L'atmosphère devient très vite hypnotique si tant est que le lecteur se laisse prendre à la musicalité de la prose.

Pour faire bref force est de reconnaître que La Cité aux murs incertains ne réconciliera pas l'auteur japonais avec ses détracteurs. A l'inverse les amateurs y trouveront à coup sûr leur compte, et pourraient même inscrire ce roman dans le meilleur de sa bibliographie.

La Cité aux murs incertains - Haruki MURAKAMI (Machi to sono futashikana kabe, 2023), traduction de Hélène MORITA et Tomoko OONO, Belfond, 2025, 560 pages

La Cité aux murs incertains - Haruki MURAKAMI (Machi to sono futashikana kabe, 2023), traduction de Hélène MORITA et Tomoko OONO, Belfond, 2025, 560 pages

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