Dans un quartier résidentiel d'une petite ville du Midwest, des jeunes gens disparaissent à intervalles réguliers depuis quelques années. A la demande de la mère de la dernière disparue, Holly Gibney se met à enquêter et découvre peu à peu qu'une demeure victorienne est au cœur du périmètre maudit. Et étrangement cette demeure est occupée par un couple de d'octogénaires au-dessus de tout soupçon, anciens professeurs d'université à la retraite.
Dans son nouveau roman, Stephen KING met en scène un personnage secondaire de la trilogie qu'il avait consacrée à Bill Hodges au milieu des années 2010 (Mr Mercedes, Carnets noirs et Fin de ronde), et que l'on avait retrouvée également dans L'Outsider. Holly relève donc plus du polar que du roman fantastico-horrifique puisque désormais Holly a repris les rênes de l'agence de détective que lui a légué son mentor.
Formellement d'un grand classicisme, le roman ne révolutionne en rien le genre. On est en présence d'une détective privée luttant contre des meurtres en série en même temps que contre ses propres blessures intimes. Pour autant, Stephen KING demeure ce qu'il a quasiment toujours été : un formidable conteur doté d'un indéniable talent pour faire vivre ses personnages et leur donner une épaisseur à nulle autre pareille.
Ainsi Holly se lit-il avec une gourmandise qu'il est inutile de cacher. On est ici en présence d'une lecture plaisir de la plus belle eau. Les amateurs de Stephen KING apprécieront à coup sûr.