Le crépuscule et l'aube est le préquel de Ken FOLLETT à sa saga Les piliers de la terre, débutée il y a 30 ans. Il s'y situe au moment où le Haut Moyen Âge bascule dans ce qui est communément considéré comme le Moyen Âge classique, soit dix années entre juin 997 et janvier 1007. On y assiste à la fondation de Kingsbridge en tant que ville en suivant une poignée de personnages tels que FOLLETT s'est fait une spécialité.
Il y a Edgar, le jeune constructeur de bateaux contraint de déplacer ses talents vers d'autres destinations consécutivement à un raid viking. Il y a Ragna, la jeune noble normande insoumise qui, par amour, franchit la Manche pour le meilleur et pour le pire. Il y a Aldred, le moine idéaliste dont le rêve est de transformer sa modeste abbaye en centre d'érudition de renommée internationale. Mais autour d'eux rôde Wynstan, l'évêque de Shiring, dont la soif de pouvoir n'a aucune limite, et certainement pas celle des ambitions des plus faibles que lui...
Tout cela respire le déjà-lu. Tout cela est manichéen en diable et dégouline de bons sentiments. Pour autant, et c'est une autre habitude avec Ken FOLLETT, le roman se lit avec plaisir dès lors que l'on accepte de suivre une intrigue cousue de fils blancs.