Cette fois-ci c'est à un taux de morts subites du nourrisson anormalement élevé que l'inspectrice Amaia Salazar est confrontée. Et cette fois-ci encore les apparences sont si simples qu'elles sont suspectes. D'ailleurs, comme dans les précédentes enquêtes, après le Basajaun et Tartallo, c'est Inguma qui est évoqué par les vieilles de la vallée de Baztán, le génie maléfique de la mythologie basque qui apparaît de nuit dans les maisons, lorsque les gens sont endormis, et qui serre les gorges de certains, leur rendant au mieux la respiration difficile, les étouffant dans leur sommeil dans le pire des cas...
Suite directe de De chair et d'os, Une offrande à la tempête en est aussi la copie quasi conforme tant dans l'esprit que dans la structure. On y retrouve d'ailleurs les mêmes personnages, révélant peu à peu que les trois enquêtes sont liées et que les deux premières ne sont pas totalement résolues. Quant à Amaia Salazar, elle est toujours aussi impliquée dans cette enquête puisque son histoire personnelle la relie intimement à toutes ces atrocités.
Au final, Une offrande à la tempête, comme la trilogie de la vallée de Baztán dans son ensemble d'ailleurs, montre que Dolores REDONDO a su s'approprier les codes du roman noir en les transposant dans un cadre original et personnel, rendant ainsi un bel hommage à toute une région par le biais de sa mythologie.