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Ils ne se connaissent pas, mais Jack Churchill et Ruth Gallagher sont tous deux agressés par un géant monstrueux sous le London Bridge. Encore est-il que cet évènement incroyable n'est que le prélude à une couse-poursuite effrénée à travers la Grande Bretagne et ses lieux mythiques, tels Stonehenge, Glastonbury ou Tintagel. Car les Fomorii, ces êtres inhumains et maléfiques de la mythologie celtique, sont de retour pour faire régner le chaos et la destruction dans l'Angleterre contemporaine. Or les destins croisés de Jack Churchill et de Ruth Gallagher, ainsi que de quelques autres personnages, est de s'opposer à ce retour en appelant à la rescousse les dieux celtes, les Tuatha Dé Danann. Pour cela ils doivent réunir les talismans représentatifs de leur pouvoir.
 

La nuit sans fin est donc un roman de Fantasy urbaine qui fait reprendre vie aux mythes et légendes celtes dans la Grande Bretagne d'aujourd'hui. Mark CHADBOURN y prend un double parti, celui de l'action, et celui de la philosophie, donnant à son oeuvre deux niveaux de lecture.


Le premier, et le plus évident, c'est l'action. A l'image de son intrigue relativement simpliste, l'auteur donne à son récit un rythme soutenu grâce à une prose facile, qu'il illustre d'images chocs et de traits d'humour pas toujours très fins. De ce point de vue il n'est pas difficile de voir dans ce roman un parfait support pour un éventuel road-movie. Le second, c'est la philosophie. Car CHADBOURN ne se contente pas de donner vie aux monstres de la mythologie celtique, il revient aussi sur ses fondements pour les mettre en parallèle avec ce qu'est devenue l'humanité, tant au niveau individuel qu'au niveau collectif. C'est ainsi que la vie de chacun des héros est montrée telle qu'elle est : linéaire, étriquée et futile, simplement perturbée par de faux problèmes qui peuvent pourtant engendrer des drames ; l'auteur veut ainsi dénoncer nos sociétés modernes qui font oublier l'essentiel à l'humanité : l'amitié, l'amour, la confiance, le respect de la nature, la croyance en un monde meilleur, qui seuls contiennent cette "magie" indispensable à la vie et sont à même de combattre le Chaos.


Force est toutefois de reconnaître que ce second niveau de lecture, le plus intéressant, est si dilué dans le premier qu'il n'apparaît clairement que subrepticement, et parfois de manière un peu trop caricaturale. En d'autres termes, La nuit sans fin est bel et bien un roman d'action dont l'argument, aussi intéressant soit-il, est traité avec bien trop de légèreté pour être pris véritablement au sérieux.

 

CITRIQ

L'Âge du Chaos - Mark CHADBOURN (The Age of Missrule) : La nuit sans fin (World's End, 2000), traduction de Brigitte MARIOT, illustration de John PICACIO, Calmann-Lévy collection Orbit, 2009, 456 pages

L'Âge du Chaos - Mark CHADBOURN (The Age of Missrule) : La nuit sans fin (World's End, 2000), traduction de Brigitte MARIOT, illustration de John PICACIO, Calmann-Lévy collection Orbit, 2009, 456 pages

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