A partir de 1547 Robert MERLE évoque dans Fortune de France le destin d'une famille convertie à la religion réformée, le protestantisme, dont les membres sont alors appelés huguenots. C'est en quelque sorte une genèse de cette période sombre de l'Histoire de France que nous propose l'auteur, à travers le regard d'un protagoniste certes noble mais néanmoins simple, Pierre de Soriac, enfant dans le premier tome de la série.
L'Histoire sert donc de toile de fond à l'enfance de Pierre de Siorac, lequel raconte la façon dont son père prit possession d'un chateau du Périgord, comment il le fit prospérer en dépit des épidémies, famines, attaques de maraudeurs et autres tensions religieuses. MERLE évoque aussi largement les relations entre classes sociales et la façon dont les enfants étaient alors élevés.
C'est en soit suffisant pour faire de Fortune de France un roman passionnant. Mais Robert MERLE ajoute à l'intérêt de son intrigue une prose fleurie reconstituée à force de recherches sur le langage de l'époque et qui donne à l'oeuvre une crédibilité sans faille et lui évite l'académisme qui aurait pu être ennuyeux pour le lecteur en quête de divertissement. C'est certainement pourquoi le roman connut un succès considérable dès sa sortie en 1977 et que son auteur lui donnera douze suites jusqu'à sa mort en 2004.
Ainsi en est-il de En nos vertes années qui retrace les études de médecine de Pierre de Siorac à l'université de Montpellier pendant les années 1566 et 1567. Il y sera notamment le témoin de la Michelade, massacre de quelques dizaines de moines et clercs catholiques par des émeutiers protestants à Nîmes le 29 septembre 1567.
Paris ma bonne ville se déroule pour l'essentiel en août 1572. Après avoir achevé ses études de médecine, Pierre de Siorac tue en duel l'ennemi juré de sa famille et doit se rendre à Paris pour demander la grâce du roi Charles IX. Il y découvre alors la capitale, les conditions de vie de ses habitants, les règles strictes de la Cour, et le fanatisme catholique de toute la population. A la veille du mariage entre Henri de Navarre et Marguerite de Valois les tensions sont d'ailleurs exacerbées et Pierre échappera de justesse à la nuit du 24 août, jour de la Saint-Barthélemy.
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