Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Edgewood est un lieu retiré dans lequel certains de ses habitants semblent voir un vaste royaume situé dans le monde ordinaire. Dans ce royaume vivent des créatures minuscules, proches de la nature, qui ressemblent fort aux fées et aux elfes des contes pour enfant. Mais ces fées et elfes ont le pouvoir d’influer sur le destin de la famille qui occupe Edgewood, et peut-être même sur celui de l’humanité toute entière…

Le Parlement des Fées est un conte. Un conte moderne. Il n’est en effet pas de ceux qui se racontent au coin du feu, il est plutôt celui que vit la famille vivant à Edgewood tout au long du XXe siècle à travers plusieurs générations. Au sein de cette famille, certains membres ont le don, d’autre pas, certains refusant même farouchement de comprendre. C’est pourtant l’union de cette famille qui doit permettre à Faërie de l’emporter sur le monde moderne, mais néanmoins ordinaire.

Le Parlement des Fées n’est pas qu’une simple histoire de fées et de lutins. Au contraire, le bestiaire traditionnel de Faërie est très discret tout au long du roman, son sujet se situant plutôt en amont. A l’instar du Peter Pan de James Matthew BARRIE ou de Alice au Pays des Merveilles de Lewis CARROLL, John CROWLEY invite plutôt ses lecteurs à une réflexion sur l’Imaginaire, dans le sens le plus pur du terme. Pour cela il construit une intrigue touffue, faite d’allers et retours temporels, tout en utilisant un vocabulaire extrêmement riche.

L’écriture de CROWLEY est très belle, toujours poétique, et donne au roman un ton mélancolique de la première à la dernière page. Il faut d’ailleurs saluer le travail de traduction qui ne devait pas être simple pour une oeuvre de cette envergure. Néanmoins, les nombreux anglicismes, en particulier sur les noms propres, et les références régulières à la culture américaine, ajoutent encore à la complexité du roman, les lecteurs non américains pouvant être déroutés à de très nombreuses reprises, voire même passer complètement à côté des allégories de l’auteur.

Le Parlement des Fées n’est donc pas un roman facile d’accès. En conséquence, il est difficile de le conseiller aux lecteurs qui ne recherchent qu’un divertissement facile. A l’inverse, les lecteurs qui sont prêts à s’investir dans une lecture, voire même à en envisager plusieurs, risquent fort d’être enchantés par cette oeuvre originale à plus d’un titre.

CITRIQ CITRIQ

Le Parlement des fées - John CROWLEY (Little, big, 1981), traduction de Doug HEADLINE, illustration de Maxfield PARRISH, Rivages collection Fantasy, 1994, 340 et 356 pagesLe Parlement des fées - John CROWLEY (Little, big, 1981), traduction de Doug HEADLINE, illustration de Maxfield PARRISH, Rivages collection Fantasy, 1994, 340 et 356 pages

Le Parlement des fées - John CROWLEY (Little, big, 1981), traduction de Doug HEADLINE, illustration de Maxfield PARRISH, Rivages collection Fantasy, 1994, 340 et 356 pages

Tag(s) : #C...
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :