Deuxième tome de la série W3, Le Mal par le Mal démarre là où le premier opus s'arrêtait, soit au moment où la Web TV est créée et qu'il s'agit maintenant de l'alimenter d'informations véridiques et vérifiables. Or, ce à quoi s'attaquent Lara Mendès et ses confrères n'est ni plus ni moins qu'un vaste réseau de pédo-prostitution commandité par les plus hautes instances de l'Etat français, lesquelles sont prêtes à tout pour se protéger et mettre un terme aux agissements vengeurs des journalistes.
Démarre alors un thriller qui se construit autour des mêmes thèmes que le premier volume, soit la pédo-prostitution et la puissance d'un media moderne tel que l'Internet. Autant le lecteur a pu jouer le jeu avec Le sourire des pendus grâce à son rythme soutenu, autant ici la recette ne fait pas mouche. Jérôme CAMUT et Nathalie HUG donnent la désagréable impression de broder indéfiniment autour d'une histoire peu crédible tant elle est énorme, et en mettant en scène des personnages devenus caricaturaux puisque pas ou peu renouvelés. En outre, le roman est construit comme la première partie d'un tout, ce qui pourrait bien achever de décourager le lecteur.
On en veut pour preuve que le choix douteux qui concluait le premier volume commence tout juste à être justifié dans ces près de 800 pages et qu'il faudra probablement attendre un autre pavé du même tenant pour en voire le bout, ou la suite... Reste que le couple d'écrivains a désormais de la bouteille, qu'il est capable de rebondir et que ce roman-ci demeure facile à lire, le classant définitivement dans la catégorie des séries B de la littérature de genre.