La trilogie new-yorkaise de Paul AUSTER est l'oeuvre qui vaudra à son auteur une reconnaissance internationale au milieu des années 1980. Les trois romans qui la composent sont autant de variation sur le thème de l'identité, ou plutôt sur la perte d'identité, dans le cadre cosmopolite de la cité qui donne son nom au recueil.
Cité de verre, Revenants et La chambre dérobée sont trois courts romans qui relèvent tant du surréalisme que du conte philosophique ou encore du thriller. Ce choix narratif, devenu depuis la marque de fabrique d'AUSTER, parvient à captiver le lecteur dans la quête de chacun des narrateurs qui en est induite, et à le plonger dans un état de rêverie mélancolique du plus bel effet.
Si le style est dépouillé, la structure des trois récits, en eux-mêmes, mais aussi entre eux, est complexe. Tout en digressions, en petites histoires dans l'intrigue principale, voire en trompe-l'oeil, Paul AUSTER décrit ainsi parfaitement les sensations de perte, d'errance et de quête d'identité. Il fait également appel à d'innombrables références littéraires.
C'est ainsi que sa trilogie new-yorkaise confine à la fascination, tant les questions qu'elle pose sont universelles, et les réponses qu'elle apporte ouvertes à la sensibilité de chacun. Superbe !