Les Aiguilles d'or - Michael McDOWELL

New York, 1882. La famille Stallworth, sûre de sa toute puissance, entreprend de nettoyer le quartier le plus gangrené de la ville, le Triangle Noir. Son patriarche, juge de son état, avec l'aide de son fils, pasteur moralisateur, et de son gendre, avocat ambitieux, s'attaque alors à la famille Shanks qui compte désormais plusieurs générations de criminels. Si les hommes de cette famille sont bientôt neutralisés, arrêtés voire exécutés, les femmes ne comptent pas en rester là et entreprennent de mettre en oeuvre la malédiction que la matriarche Lena Shanks a lancé contre toute la famille Stallworth...

Probablement fort du succès de Blackwater, Monsieur Toussaint Louverture entreprend donc de poursuivre la publication de l'oeuvre de Michael McDOWELL. Les Aiguilles d'or est ainsi un roman publié originellement en 1980 et qui n'avait jamais été traduit en France.

Il s'agit d'un récit dans la pure tradition de Charles DICKENS, l'Angleterre victorienne étant bien entendu transposée ici dans un New York qui a bénéficié pleinement de la Révolution industrielle, avec son lot de laissés pour compte et la violence que cela génère. Michael McDOWELL modernise bien sûr sa prose par rapport à celle de cette illustre référence. De même, quand DICKENS aimait à mettre en scène des enfants, McDOWELL préfère leur substituer des femmes de toutes générations et ainsi donner à son récit une petite touche de féminisme militant. Le titre du roman est d'ailleurs une subtile référence à un droit mis à mal encore aujourd'hui aux Etats-Unis.

Sans être particulièrement original, Les Aiguilles d'or est un roman social plein d'actions et de rebondissements à la lecture duquel on ne s'ennuie pas un instant. En cela il est pleinement réussi et on le referme avec la certitude de se plonger dans les prochaines publications de cet auteur d'ores et déjà prévues par l'éditeur. Ce sont pas moins de quatre romans entre 2024 et 2025, dont deux totalement inédits en France. On en reparlera le moment venu.