Marcus Goldman est le fils unique d'une famille de la classe moyenne de Montclair, dans le New Jersey. Jeune écrivain, il se remémore son enfance et le bonheur de retrouver régulièrement l'autre branche de la famille Goldman, celle de Baltimore, celle à qui tout souriait. Jusqu'au jour du Drame...
Sur la base d'allers et retours dans le passé d'une vie encore émergente, Marcus Goldman tente de comprendre ce qui l'a forgé et qui a fait de lui l'écrivain qu'il est devenu. Son histoire est intimement liée à la destinée d'une famille qui, sous le vernis du bonheur et de l'aisance, cache bien des secrets et des rancoeurs.
En ce sens, Le Livre des Baltimore est une très belle chronique sociale dans l'Amérique contemporaine, où bonheur et malheur sont à la portée des destinées au gré des choix effectués par tout un chacun. Pour Marcus, le choix de l'écriture lui permet de découvrir son pouvoir, de rédemption d'une part, de résurrection d'autre part.
La simplicité des vies mises en scène permet à Joël DICKER d'éviter le lyrisme outrancier au profit de l'émotion pure et simple ; de ce point de vue le roman est tout simplement bouleversant. On saluera aussi l'intelligence de sa construction, les époques s'entremêlant magistralement pour garantir le suspense jusqu'à l'épilogue.
Quant aux personnages, ils sont à l'avenant, magnifiquement caractérisés, tous d'une grande humanité, parfaitement mis en scènes et, finalement, terriblement attachants.
Notons enfin que le personnage de Marcus Goldman était déjà le personnage principal de La vérité sur l'Affaire Harry Quebert. Toutefois les deux romans sont parfaitement indépendants, leur seul point commun étant à rechercher dans les régulières digressions de l'auteur sur le processus de création littéraire.
