Héroïnomane, Sonny Lofthus purge une peine de prison pour des crimes qu'il n'a pas commis. Prisonnier modèle malgré tout, il expie ainsi le souvenir du suicide de son père, policier corrompu. Egalement confesseur de ses codétenus, il apprend un jour que ce suicide n'en était pas un. Sonny va alors s'évader pour se livrer à une implacable vengeance...
Délaissant Harry Hole, Jo NESBO produit avec Le fils un thriller survitaminé. Celui-ci démarre un peu comme une série B grossière, mais l'auteur parvient rapidement à mettre en place une intrigue complexe, gagnant ainsi en crédibilité et nous plongeant dans les milieux les plus sombres d'Oslo, ceux de la drogue et de la traite des êtres humains.
Il en est de même des personnages qui prennent de plus en plus d'ampleur pour finalement se trouver dotés d'un portrait plein d'humanité en dépit de leur parcours éminemment violent. C'est en particulier le cas du personnage de Sonny, qui est demeuré l'enfant blessé par la mort de son père. C'est aussi le cas de Simon, le flic vieillissant qui trouve dans son enquête solitaire un moyen de rédemption contre ses propres démons.
Même s'il ne brille pas pour son originalité, Le fils est au final un one-shot de Jo NESBO efficace et divertissant.
