La trilogie écossaise de Peter MAY relève du genre policier et comprend L'île des chasseurs d'oiseaux (The Blackhouse, 2009), L'homme de Lewis (The Lewis Man, 2012) et Le braconnier du lac perdu (The Chessmen, 2013). A noter que les trois romans sont parus dans leur traduction française avant leur publication dans leur langue originale, ce qui est probablement à rapprocher du fait que l'écrivain écossais vit en France.
Les trois récits se déroulent sur l'île de Lewis, en Écosse. On y suit le personnage de Finlay Macleod (Fionnlagh Macleoid en gaélique), dans un premier temps inspecteur de police à Édimbourg. Originaire de Lewis, qu'il a quitté dix-sept ans auparavant, sans jamais y retourner, sa hiérarchie l'y renvoie quand un meurtre y est commis selon le même mode opératoire que celui sur lequel il enquête dans la capitale écossaise. Cette mission, et les deux autres enquêtes qu'il sera amené à conduire, le replongent alors dans son passé, le personnage se faisant alternativement narrateur de sa jeunesse perdue, que de son présent de flic dépressif consécutivement au décès de son fils unique.
D'un point de vue strictement policier on est donc en présence de trois romans tout ce qu'il y a de classique. Peter MAY maîtrise néanmoins parfaitement les codes du genre et structure impeccablement ses intrigues au bénéfice de jolis suspenses. Surtout, il les sublime par une très belle ambiance, entre nostalgie et mélancolie, laquelle se veut un hommage à l'archipel des Hébrides extérieures, de son Histoire à la rudesse de ses habitants, en passant par son climat à l'avenant.
Cette trilogie écossaise est donc d'une lecture très plaisante. On notera que chaque roman peut-être lu indépendamment ; il est toutefois préférable d'en suivre la chronologie pour apprécier l'évolution du personnage principal.