Peter MAY quitte les Hébrides écossaises pour les îles de la Madeleine canadiennes. Cet archipel situé dans le golfe du Saint Laurent, et plus particulièrement L'île d'Entrée, est le théâtre d'un meurtre, ce qui est rarissime sur ce territoire isolé et peu peuplé. En outre tout accuse l'épouse de la victime, Kirsty Cowell étant considérée par tous comme une femme étrange et manipulatrice. En fait seul l'enquêteur Sime Mackenzie doute de cette culpabilité ; le sentiment de familiarité à son égard y est bien sûr pour beaucoup.
Dès lors L'île du serment se structure autour de deux récits imbriqués, celui de l'enquête du moment étant ponctuée par les vieux souvenirs familiaux de Sime Mackenzie, lesquels remontent au milieu du XIXème siècle, quand la famine de la pomme de terre et les propriétaires terriens pousseront ses ancêtres écossais des Hébrides à émigrer vers le continent Nord américain. Comme quoi MAY ne quitte pas complètement son Ecosse natale...
Et à l'instar de sa trilogie écossaise, il nous propose un roman policier très classique, cette fois-ci mâtiné de codes propres au roman historique, lesquels viennent servir une histoire d'amour tragique. Le tout donne à L'île du serment un ton original, où le thème de la mémoire est traité de façon à démontrer la force des racines culturelles dans l'esprit de tout un chacun. En outre Peter MAY confirme qu'il est décidément très doué pour immerger ses lecteurs dans des territoires insulaires aux climats particulièrement rudes.