Huitième aventure d'Hap Collins et Leonard Pine publiée en France, Les Mécanos de Vénus est pourtant le premier de la série chronologiquement parlant. Les mystères de l'édition frappent donc une nouvelle fois pour nous proposer cette genèse tardive du duo dont on ne sait jamais bien s'il s'agit de justiciers ou de petites frappes.
Deux choses sont certaines. En premier lieu Hap et Leonard sont deux indéfectibles potes qui ne perdent jamais leur sens de l'humour pour le moins cru. En second lieu ils ont le chic pour s'enfoncer dans les emmerdements les plus noirs et dangereux. En l'occurrence ils se laissent entraîner dans une espèce de chasse au trésor pour la beauté des jambes interminables de l'ex-femme d'Hap Collins, et l’appât d'un gain facile ; c'est toutefois sans compter sur l'activisme gauchiste-écolo des autres membres de l'équipe, ainsi que sur les mauvaises fréquentations de ces derniers...
C'est sur cette toile de fond que Les Mécanos de Vénus pose une ambiance et dessine deux caractères qui seront appelés à s'étoffer dans les romans à venir. On y trouve donc une galerie de personnages tous plus déjantés les uns que les autres, des dialogues incisifs et de l'action pure dans une intrigue, certes linéaire et prévisible, mais terriblement efficace. Bien sûr, et j'y vois-là la seule explication de cette traduction tardive, ce premier roman de la série n'est pas aussi abouti que ceux qui suivront immédiatement après. Le personnage de Leonard Pine est ainsi quelque peu en retrait par rapport à celui d'Hap Collins ; de même les échanges entre les deux personnages n'ont pas encore atteints leur sommet dans leur drôlerie. Il n'en reste pas moins que cette lecture est extrêmement divertissante et qu'elle est l'occasion de retrouver un duo terriblement charismatique.
Pour mémoire, la série se poursuit chronologiquement de la façon suivante :