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La Zone est une vaste étendue qui a été le théâtre d'une Visite extraterrestre aussi furtive que mystérieuse. Ces mystères sont tant matériels qu'immatériels puisque les visiteurs ont laissé sur place quantité d'objets inconnus des hommes, mais également des phénomènes pour le moins dangereux ; l'humanité étant ce qu'elle est, elle cherche néanmoins à s'approprier les premiers quitte à affronter les seconds. C'est en tout cas le rôle des stalkers qui n'hésitent pas à défier la loi en pénétrant la Zone au péril de leur vie pour organiser un trafic d'objets extraterrestres... 

 

Stalker est probablement le roman de science-fiction russe le plus connu aujourd'hui. Il est vrai qu'il décrit un monde post-apocalyptique sombre et rude tout en posant des questions sur la condition humaine pour le moins pessimistes, mais également réalistes. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que les hommes et les femmes qui participèrent à l’étouffement du réacteur numéro quatre de la centrale nucléaire de Tchernobyl furent surnommés les "stalkers", propulsant définitivement le roman des frères STROUGATSKI comme une oeuvre culte tant elle était prémonitoire. 

 

De plus, Stalker n'a aujourd'hui rien perdu de sa force. C'est probablement grâce aux choix des auteurs quant à leur narration, celle-ci étant entièrement dédiée aux hommes et structurée comme un thriller. Les éléments spécifiques à la science-fiction ne sont en fait utilisés que comme le support d'une réflexion universelle, le propos demeurant d'actualité, et devant le rester encore longtemps. C'est à l'image de l'ultime phrase du roman qui pointe du doigt ce que l'humanité recherche plus ou moins ouvertement : « Du bonheur pour tout le monde, gratuitement, et que personne ne reparte lésé ! ».

 

CITRIQ

Stalker - Arkadi et Boris STROUGATSKI (Piknik na obotchine, 1972), traduction de Svetlana DELMOTTE et Viktoriya LAJOYE, illustration de LASTH, Denoël collection Lunes d'Encre, 2010, 240 pages

Stalker - Arkadi et Boris STROUGATSKI (Piknik na obotchine, 1972), traduction de Svetlana DELMOTTE et Viktoriya LAJOYE, illustration de LASTH, Denoël collection Lunes d'Encre, 2010, 240 pages

« Du bonheur pour tout le monde, gratuitement, et que personne ne reparte lésé ! »

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