Réduit à l'esclavage, Syffe n'assiste pas aux ravages générés par la guerre. Ce n'est que lorsque la peste s’abat sur les mines dans lesquelles il est prisonnier qu'il trouve l’occasion de prendre la fuite et de prendre conscience de ce qu'est devenu le Royaume. D'abord vagabond, puis instructeur, et à nouveau mercenaire, il assiste impuissant aux tourments d’un pays déchiré par la guerre civile, avec néanmoins une seule idée en tête : retrouver Brindille, son amour d’enfance...
Deuxième tome du Cycle de Syffe dont le précédent opus était remarquable à bien des titres, La peste et la vigne démarre cinq années plus tard, alors que Syffe est réduit en esclavage. Sa destinée exceptionnelle le conduit toutefois à survivre, à retrouver sa liberté et à reprendre sa quête personnelle et intime. Ce faisant le lecteur en découvre un peu plus sur son univers, notamment sur son bestiaire et sa cosmogonie.
Comme dans L'enfant de poussière Patrick K. DEWDNEY ne se contente pas de décrire un univers médiéval, mais aborde aussi des thèmes beaucoup plus profonds tels que la guerre et ses ravages, mais également la croyance religieuse et ses effets sur une humanité crédule. En cela le personnage de Syffe est un parfait support autour duquel l'auteur se concentre avec une prose toujours aussi fluide. La contrepartie est que certains personnages deviennent peut-être trop secondaires relativement au rôle que l'on imagine qu'ils joueront dans la suite.
Peut-être moins original que L'enfant de poussière, La peste et la vigne est doté d'une prose toujours aussi fluide et plaisante. Les lecteurs du premier opus sont donc invités à ne pas bouder leur plaisir ; ils sont ici en présence d'une Fantasy de qualité.
La peste et la vigne - Patrick K. DEWDNEY (2018), illustrations de Fanny ETIENNE-ARTUR, Au Diable Vauvert, 2018, 608 pages