A la fin de l'été 1983, la famille Creed s'installe à Ludlow, petite ville du Maine. Ils sympathisent immédiatement avec leur voisin, Jud Grandall, qui facilite leur intégration et la connaissance de leur environnement. Il leur fait notamment découvrir que leur propriété donne accès au « simetierre », dans lequel des générations d'enfants ont enterré leurs animaux familiers, et la terre sacrée d'un peuple amérindien décimé, plus profondément encore dans la forêt. Cela confère à la nouvelle propriété des Creed un caractère aussi fascinant qu'inquiétant, ce second trait prenant très vite l'ascendant quand les drames s'enchaînent autour, et bientôt au sein, de la famille...
Avec Simetierre, Stephen KING se livre à une variation sur le thème des morts-vivants. Sans révolutionner le genre, il produit un roman terriblement efficace. Il maîtrise parfaitement la tension qui va crescendo, et évite l'écueil de la surenchère dans l'horreur pour se livrer à une analyse psychologique fine de ses personnages. Ce faisant, sous couvert de divertissement, le roman est le support d'une réflexion pertinente sur la mort et le deuil. En outre, près de quatre décennies après sa première publication, force est de reconnaître qu'il n'a pas pris une ride.
Simetierre est donc une lecture hautement recommandable, l'une des meilleures références dans la bibliographie pléthorique de l'écrivain américain.